On ne l’attendait pas avant la rentrée de septembre, le coronavirus en a décidé autrement en propulsant la plate-forme collaborative de Microsoft à la «Une » des priorités de l’école. Résultat :
Teams est arrivé.
Teams, un nom inconnu pour la plupart, un nom qui allait régir et cadencer la vie de tous. Et surtout celle d’un homme : Gaëtan Panunzio, Super Teams’ man ou encore Mister Teams, horairiste à l’école.
« Généralement il faut compter entre 3 et 6 mois pour mettre en place ce type de plateforme dans une institution, préparer le personnel, penser à la logique des équipes etc…Il a donc fallu compresser l’équivalent de plusieurs mois de travail sur 7 à 10 jours avec la complication d’assurer des cours en direct le plus rapidement possible vu que nous avons assez vite compris que le confinement allait durer un long moment. Donc de très très longues journées de travail, 7 jours/7, et un congé de printemps réduit à sa plus simple expression. »
Un véritable défi pour Gaëtan Panunzio : comprendre le fonctionnement de la plate-forme côté visible mais surtout la face cachée de ce nouvel outil et ce, en un temps record.
La première formation pour le personnel a lieu le 20 mars, le 23 pour les étudiants. Elle sera suivie de nombreuses autres.
« Pour les profs je dirais que le plus dur aura été de devoir adapter leurs cours, supports et pédagogie en fonction de réalités et limitations d’ordre purement technologique et pour les autres membres du personnel, parvenir à se coordonner, à ne pas être submergés ou à l’opposé se sentir « déconnecté » .»
Pour les étudiants le confinement et les cours en virtuel risquaient d’avoir d’autres conséquences : le fait de devoir recevoir un enseignement à distance pouvait poser des difficultés techniques, d’accès à un ordinateur, de disposer d’un espace à soi, des problèmes d’organisation et de méthode.
« Chaque étudiant subit les conséquences du confinement différemment en fonction de sa propre situation mais si je devais choisir des éléments communs : la perte du contact avec les professeurs mais aussi avec les autres étudiants ainsi que la crainte des conséquences du confinement sur leur parcours scolaire. »
Un mois et demi après l’entrée en confinement et l’arrivée de Teams au coeur de l’école, la situation se passe plutôt bien. Il y a actuellement près de 300 équipes sur Teams dont les 2/3 dans le cadre de cours en direct. Entre 500 et 600 étudiants (en moyenne) sont actifs sur la plate-forme chaque jour de la semaine.
Après les erreurs de jeunesse, le dépassement des craintes de chacun face à cette nouvelle manière d’enseigner, de communiquer, de collaborer, l’ISFSC, toutes sections confondues (Assistant social, communication, écriture multimédias, stratégie de la com ‘) développe une nouvelle compétence : l’adaptation à la communication virtuelle.